Résumé
Introduction: La paralysie faciale périphérique (PFP) est la complication majeure de la chirurgie parotidienne. Ses facteurs de risque restent débattus, notamment l’impact de l’atteinte du lobe profond, la durée opératoire et la nature histologique tumorale.
Objectifs: Évaluer les facteurs de risque de PFP après parotidectomie et analyser leur impact en fonction du type de chirurgie.
Méthodes: Étude rétrospective descriptive incluant les patients opérés d’une parotidectomie sur une période de 10 ans. Les patients ayant une PFP préopératoire ont été exclus. Nous avons mené une étude analytique uni et multivariée afin d’identifier les facteurs de risque de la PFP après une chirurgie parotidienne.
Résultats: L’étude a inclus 88 patients dont 45 femmes et 43 hommes (sex-ratio = 0,96). La PFP postopératoire a été notée chez 40 patients (46 %), dont 29 cas transitoires et 11 cas définitifs. L’analyse univariée a identifié comme facteurs de risque: l’atteinte du lobe profond (p = 0,02), la parotidectomie totale (p = 0,048), la durée opératoire prolongée (p = 0,004), l’évidement ganglionnaire cervical (p = 0,009) et la malignité tumorale (p = 0,005). L’analyse multivariée a confirmé que seule l’atteinte du lobe profond était un facteur de risque indépendant (p = 0,003).
Conclusion: L’atteinte du lobe profond représente le principal facteur de risque de PFP après parotidectomie. L’identification de ces facteurs est essentielle pour adapter la prise en charge chirurgicale et minimiser les complications neurologiques.
Mots-clés: Paralysie faciale / Parotidectomie / Facteurs de risque / Chirurgie parotidienne / Nerf facial