W. Foma1, L. Poulain2, D. Fonmarty2, E. Pegbessou1, O. Duffas2, E. Boko1, E. Kpemissi1,
1 Département d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé, Togo.
2 Service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale du Centre Hospitalier Libourne, France.

Objectif: La survenue d’une fracture du larynx dans un contexte non traumatique comme lors d’une toux ou d’un éternuement est exceptionnelle. Une dizaine de cas sont rapportés dans la littérature. À travers ce cas exceptionnel, notre objectif était de présenter les conditions de survenue des fractures non traumatiques du larynx et de discuter leur prise en charge.
Observation: Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 31 ans qui a présenté une douleur cervicale, une odynophagie, une dysphonie et une gêne respiratoire suite à un éternuement étouffé dans le but de ne pas gêner l’entourage. Son examen initial a fait suspecter une fracture laryngée devant l’existence d’un point douloureux exquis de la proéminence laryngée et d’un discret emphysème cervical. Le scanner laryngé et la nasofibroscopie ont permis de faire le bilan lésionnel et de retenir le diagnostic de fracture laryngée grade II de Schaefer-Fuhrman. La prise en charge a consisté en un traitement antalgique et anti-inflammatoire stéroïdien pendant une semaine, un antihistaminique et l’éviction de tout effort à glotte fermée suivie d’une rééducation orthophonique maintenue pendant 4 mois. L’évolution a été bonne avec consolidation cartilagineuse et normalisation de la voix.
Conclusion: La rareté des fractures du larynx lors des traumatismes courants, même violents, doit amener à rechercher des conditions pathologiques ou physiologiques favorisantes en cas de fracture non traumatique. Le bilan lésionnel, basé sur la fibroscopie et le scanner laryngé, guide la prise en charge.
Mots-clés: Fracture du larynx; Eternuement à glotte fermée; Dysphonie.

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